Mobilité

Mercredi 15/12 : atelier participatif « Zone à Trafic Limité Paris centre »

L’appellation retenue par la Mairie de Paris pour ce projet est : "Paris Respire Zone Apaisée : Paris Centre et Saint-Germain".

Sous couvert de "réappropriation de la ville" et de "libération de l’espace public au profit de ceux qui en ont vraiment besoin" (sic), il s'agit de limiter l'accès du centre de la capitale aux résidents et aux services publics, ainsi qu'à un certain nombre d'ayants-droits selon une liste qui n'est pas encore finalisée (personnes à mobilité réduite, déménageurs, clients d’hôtel, livreurs...).

Le périmètre envisagé pour cette ZTL va de la Concorde à la Bastille, incluant les rues situées au nord du Boulevard Saint-Germain et au sud des Grands Boulevards. Tous les axes compris dans cette zone seront concernés par la restriction de trafic, à l'exception des Grands Boulevards et du Boulevard Saint-Germain qui, eux, seront ouverts à la circulation.

La justification donnée pour ce projet est qu'une part très importante du trafic passant par le centre de Paris est constitué de transit, c’est-à-dire de personnes qui traversent le centre de Paris sans s’y arrêter. Ce trafic de transit serait composé en majorité (65%) de parisiennes et parisiens, qui "disposent donc d’alternatives nombreuses à l’usage des modes motorisés (marche, vélos, métros, bus...)".

La FFMC de Paris Petite Couronne invite les motards et scootéristes qui se rendent dans Paris à participer à ces travaux et, notamment à l’atelier participatif organisé le mercredi 15 décembre à partir de 19 heures à la Mairie du 3ème arrondissement (2 rue Eugène Spuller), pour y exprimer leurs opinions et expériences, afin que leurs besoins soient pris en compte avant la mise en place de cette ZTL en 2022 !

Détails sur https://idee.paris.fr/consultation/zone-de-transit-limite-paris-centre/presentation/quel-futur-pour-la-circulation-de-transit-dans-le-centre-de-paris

Une voie en moins sur le périph : pour ou contre ?

En juillet dernier, Anne Hidalgo a déclaré au Parisien que "d'ici 2024, des voies [du périphérique] seront réservées aux transports en commun, aux voitures propres et au covoiturage".

En regard de l’importance du périphérique dans les déplacements de nombreux Franciliens (40% des trajets concernent des trajets de banlieue à banlieue, alors que seulement 20 % des usagers sont parisiens), la région Île-de-France lance une consultation afin que chacun puisse se prononcer "Pour" ou "Contre" la suppression d’une voie ouverte à tous du Boulevard périphérique. Le vote est ouvert à toutes les personnes, empruntant ou non le Boulevard périphérique. Après avoir cliqué sur "oui" ou "non", il est également possible d'argumenter son vote.

Le vote est ouvert jusqu'au 30 novembre 2021, uniquement en ligne sur www.consultation-periph.fr. Afin que chaque participant ne puisse voter qu'une seule fois, mais également puisse modifier son vote et son commentaire jusqu'à l'échéance du vote, une connexion à "France Connect" est nécessaire. Ce service, proposé par l'Etat, reconnaît notamment les identifiants enregistrés auprès de l'Assurance maladie (Ameli) ou des Impôts (liste non exhaustive).
Important : ne pas oublier de confirmez votre vote en cliquant sur le bouton "Envoyer".

PPC défend le 2RM en ville devant les élus d'IdF

Le 24 septembre dernier, dans le cadre des "Assises de la mobilité" de la région Ile-de-France, la FFMC était invitée avec plusieurs associations de piétons, de cyclistes, d'automobilistes et d'usagers des transports à réagir à l'enquête concernant l'évolution des modes de déplacements à l'horizon 2020. Devant 300 personnes, dont des élus franciliens ou des responsables de services techniques, Jean-Marc Belotti (FFMC Paris Petite Couronne) a défendu la place des motos et scooters en ville.

Jean-Marc Belotti a mis en avant que les 2-roues motorisés (2RM) sont "les grands oubliés de la mobilité et, surtout, les grands diabolisés", "à croire que tous les gens qui font du 2-roues motorisés sont des voyous". Jean-Marc Belotti a dénoncé l'ultra-verbalisation du stationnement sur les trottoirs, y compris lorsque les piétons ne sont pas gênés, alors que le nombre de places reste insuffisant. Or, le 2RM est une très bonne alternative dans les bouchons, notamment lorsque des automobilistes choisissent de se reporter vers ce mode de transport : un 2RM en plus en ville, c'est une automobile en moins (ou de la place en plus dans les transports en commun).

Jean-Marc Belotti a souligné que, même si quelques "brebis galeuses" peuvent exister parmi les usagers de 2-roues motorisés ou d'autres modes de transport, la FFMC est persuadée que tous peuvent "vivre ensemble" et partager la route, à la différence d'autres associations qui cherchent à éradiquer les autres modes de transport.
Pour voir cette intervention en vidéo, cliquer ci-dessous.

En Europe : le 2RM gagnant en ville !

La Fédération européenne des associations de motocyclistes (FEMA) a publié fin septembre les résultats du "Mobility test" 2019 organisé avec l'aide de plusieurs grandes fédérations moto européennes dont la FFMC. Ce test consiste à faire le même trajet citadin avec plusieurs modes de transport. Piétons usagers de transports en commun, automobilistes, motards, scootéristes, cyclistes ont ainsi comparé leurs temps de parcours en termes de durée et de coût.

Sans grande surprise, en France dans 5 grandes villes, à Chypre, en Italie à Rome, aux Pays-Bas à Utrecht, en Roumanie à Bucarest, et en Suède à Stockholm, la moto ou le scooter arrivent en tête, à une seule exception : Nantes, où le cycliste a gagné ! De quoi être fiers de contribuer, tout en se faisant plaisir, à une moindre congestion de nos villes!

 

En continuité avec les résultats des dernières années, ces chiffres montrent que les véhicules à deux roues ont un rôle à jouer dans la mobilité urbaine. La question n'est pas de les privilégier par rapport aux autres moyens de transport mais, au moins, de ne pas les oublier dans les politiques et infrastructures de transport : stationnement, mobilier urbain, aménagement des routes. Alors que les villes sont confrontées à des problèmes de circulation et de pollution croissants et que de plus en plus de personnes doivent se déplacer, le deux-roues n’est plus un problème, mais une solution!